Caisson hyperbare futuriste pour soigner les accidents de plongée.
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L’expérience du caisson hyperbare, de décompression ou de recompression

Je me souviens très bien de ce jour particulier d’hiver où je me suis rendue au caisson hyperbare de l’hôpital militaire Reine Astrid de Never-Over-Hembeek en périphérie de Bruxelles.

J’avais à l’époque, un niveau de plongeuse autonome jusque 30 mètres. Et une centaine de plongées à mon actif.

Lorsque j’arrive au caisson hyperbare à l’hopital militaire à Bruxelles – Belgique

Arrivée vers 9h, je suis accueillie par l’infirmier du service, plongeur que je connais par ailleurs. Il m’attend, moi et quelques autres pour nous faire rentrer dans la pièce annexe à celle du caisson hyperbare.

Ceux et celles qui sont déjà passés par là comprendront que j’avais quelques appréhensions.

Bien heureusement, Pierre, le médecin spécialiste en médecine hyperbare, nous explique succinctement les étapes du passage en caisson hyperbare (aussi appelé caisson de recompression pour le monde de la plongée).

Cela, en s’arrêtant sur les détails pratiques indispensables à garder à l’esprit : compenser la pression dans les oreilles, signaler si quoique ce soit ne va pas,…

Après ces brèves explications, nous pénétrons dans la salle où se trouve le caisson hyperbare.

Il a des allures de petit sous-marin. Le matériel hyperbare est impressionnant.

Le caisson de recompression de l’hôpital militaire peut accueillir seize personnes.

Assises sur des confortables sièges turquoises amovibles (ça m’a marqué la couleur allez savoir pourquoi 😉).

4 brancards ou deux lits médicalisés plus le personnel soignant peuvent y prendre également place. Donc une petite vingtaine de personnes au total.

L’entrée dans le caisson hyperbare

L’entrée du caisson de recompression se fait par un premier sas qui sert de tampon. En cas de problème, cette partie du caisson hyperbare permet de faire entrer ou sortir des personnes.

Cela, sans arrêter le processus pour ceux et celles qui se trouveraient à l’intérieur du caisson. Vous avez suivi ?

Nous prenons place dans cet univers impressionnant où, je peux vous le confier, je ne me sens pas tout à fait à l’aise.

Et le processus démarre. Très vite, la pression se fait sentir dans le caisson hyperbare. Nous devons la compenser à l’aide de la manœuvre de Valsalva… Que nous maitrisons heureusement toutes et tous fort bien.

Pourtant, dans cet environnement aérien, j’ai du mal à équilibrer la pression dans mes oreilles. Je commence vraiment à angoisser parce que nous continuons de « descendre ».

Je signale à l’infirmier que ça ne va pas et il fait signe au médecin qui nous accompagne de stopper le processus.

Comme je ne dois pas être la seule à avoir ce genre de réaction, ils ont tout prévu. On me donne un chokotoff pour m’aider, au travers de la mastication, à équilibrer la pression dans mes oreilles. Ensuite, ils remettent la machine en route.

J’ai peur pour mes oreilles qui ont décidément du mal avec la descente en caisson et signale, quelques instants plus tard, une nouvelle fois que cela ne va pas.

A ce moment, l’infirmier me demande si je souhaite sortir du caisson hyperbare avec lui en empruntant le sas d’entrée… Mais je choisis l’option du deuxième chokotoff et nous continuons notre descente.

La descente continue

Finalement, nous arrivons à notre « profondeur » prévue à -30m.

Grosse surprise : lorsque nous nous mettons à parler ce sont des sons étranges qui sortent de nos bouches.

Un peu comme ceux que l’on peut avoir lorsque l’on respire de l’hélium (cette fameuse « voix de canard »). Et cela nous fait toutes et tous beaucoup rire.

Après une poignée de minutes à cette profondeur, nous entamons la remontée. Elle est bien plus simple pour mes conduits auditifs.

Et nous nous retrouvons dans la salle d’accueil du service de recompression de l’hôpital où nous débriefons au sujet de l’expérience avant de se dire au revoir.

Vous l’avez compris, je ne me suis pas rendue au caisson en raison d’un accident de plongée, mais bien pour une visite didactique nous permettant de comprendre comment fonctionne un caisson hyperbare.

Une expérience particulière pour des plongeurs

Si je conseillerais volontiers aux plongeurs et plongeuses de vivre cette expérience en condition d’apprentissage ne serait-ce qu’une fois, cette plongée très particulière ne m’a nullement donné envie de revivre une autre immersion en caisson hyperbare.

Aussi, je mets tout en œuvre pour ne jamais devoir y aller en condition d’accidentée en misant principalement sur la prévention des accidents de plongée.

Un kit d'oxygénothérapie sur un banc en pierre avant d'aller au caisson hyperbare.

Pourquoi utiliser un caisson hyperbare ?

Oxygénothérapie, cicatrisation… Les applications en médecine

Le caisson hyperbare est une chambre pressurisée dans laquelle on peut réaliser des soins et traitements médicaux. 

Avec cette thérapie, les patients peuvent bénéficier d’une thérapie qui permet aux tissus du corps de recevoir une plus grande quantité d’oxygène pur.

Cela va favoriser leur guérison et atténue les symptômes.

L’oxygénothérapie en milieu hyperbare est utilisée comme traitement pour de nombreuses pathologies. C’est le cas notamment des maladies suivantes :

  • Intoxications au monoxyde de carbone
  • Embolies gazeuses
  • Infections (gangrène, etc.)
  • Brûlures
  • Greffe de peau
  • Lésions, plaies ou ulcères (du diabétique)
  • Certaines lésions secondaires de la radiothérapie

Quel type d’accident de plongée est traité en caisson hyperbare ? Pourquoi faire du caisson ? 

En plongée, ce sont les accidents de décompression qui sont traités lors de séances en caisson hyperbare.

Durant la plongée, lors de la remontée, des bulles d’azote se forment dans le sang et les tissus. Parfois, elles n’arrivent pas à s’évacuer par le filtre pulmonaire et peuvent se « coincer » dans différentes parties du corps. 

Pour les évacuer, le plongeur victime d’un accident de décompression va être remis en compression via le caisson sous la surveillance d’un médecin hyperbare.

Cela, afin que les bulles puissent se dissoudre.

Une remontée très lente va alors être effectuée pour revenir « en surface » en diminuant au maximum le risque de formation des bulles. 

Pour l’éviter, pensez aux gestes de prévention des accidents de plongéeet réagissez sans délai aux symptômes d’accident, anomalies ou fatigue excessive. Cela pour bénéficier d’une prise en charge rapide et d’un traitement adapté.

Indications et effets secondaires

Les séances en caisson hyperbare sont indiquées pour traiter diverses conditions : maladie de décompression, intoxication au monoxyde de carbone, infections graves, plaies diabétiques difficiles à guérir, et plus encore.

En saturant le corps d’oxygène, elles favorisent la cicatrisation et combattent l’infection.

Cependant, elles ne sont pas exemptes d’effets secondaires.

Bien que rares, ces derniers peuvent inclure des sensations de claustrophobie, des changements de pression dans les oreilles ou des maux de tête.

Dans de très rares cas, une toxicité à l’oxygène pouvant affecter les poumons ou le système nerveux central. Il est important de discuter des bénéfices et risques avec un professionnel de santé qualifié.

Comment fonctionne le caisson hyperbare ? Quel rapport avec l’oxygène? 

Le caisson hyperbare, une chambre scellée conçue pour administrer de l’oxygène pur à haute pression, est une merveille de la médecine moderne.

En augmentant la pression atmosphérique à l’intérieur, il permet au corps d’absorber plus d’oxygène qu’en conditions normales.

Cette surdose d’oxygène dissous dans le sang accélère la guérison de diverses affections, de la maladie de décompression chez les plongeurs à certaines infections et blessures qui ne guérissent pas bien sous une pression atmosphérique standard.

Son fonctionnement repose sur les principes de la physique, offrant une bouffée d’air frais littérale aux tissus endommagés, stimulant la régénération et combattant l’infection.

Qui est l’hyperbariste ?

L’hyperbariste est un professionnel de santé spécialisé dans l’utilisation thérapeutique du caisson hyperbare.

Ce spécialiste possède une connaissance approfondie des effets de la haute pression d’oxygène sur le corps humain et sait comment utiliser cette technologie pour traiter diverses affections médicales.

L’hyperbariste peut être un médecin, un infirmier ou un technicien formé à la sécurité et aux procédures opérationnelles spécifiques au traitement hyperbare.

Il évalue les patients, détermine les indications de la thérapie hyperbare, surveille les séances pour assurer leur sécurité et évalue l’efficacité du traitement, en ajustant le protocole au besoin.

C’est la personne à qui vous allez faire confiance en cas d’accident de plongée

Où trouver un caisson ou chambre hyperbare en Belgique et en France ?

Lorsque vous êtes pris en charge en raison d’un accident de décompression en plongée, ce sont les services de secours qui vont vous emmener dans un hôpital qui dispose d’un centre de médecine hyperbare, si vous en avez besoin.

Néanmoins, pour la Belgique et le Luxembourg, vous trouverez la liste actualisée des caissons hyperbares via ce lien

Pour la France, vous les trouverez sur cette carte.

Vous avez déjà été en caisson ? Où ça ? A quelle occasion ?

Et si vous partagiez avec nous vos expériences via un commentaire directement sur le blog, … ça me fera plaisir d’échanger avec vous en direct.

Et surtout… n’oubliez pas d’être heureux / heureuses 🤗

Hélène

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